Polygraphie ventilatoire nocturne chez l’enfant : faisabilité en pratique courante et valeur de la détection automatique des évènements respiratoires - 25/02/17
pages | 2 |
Iconographies | 0 |
Vidéos | 0 |
Autres | 0 |
Résumé |
Objectif |
L’utilisation de la polygraphie ventilatoire (PV) chez l’enfant pour le diagnostic de syndrome d’apnée obstructive du sommeil (SAOS) peut constituer un défi technique : réticences des enfants, désadaptations fréquentes des capteurs, absence de surveillance. Chez l’adulte, la lecture de tracés s’appuie généralement sur une analyse automatique des signaux, suivie d’une correction manuelle. Chez l’enfant, l’analyse automatique est proposée par le constructeur mais n’a jamais été évaluée. Le premier objectif de cette étude est de déterminer la faisabilité de la PV en pratique courante en milieu hospitalier non spécialisé dans une population pédiatrique. Le deuxième objectif est d’évaluer la fiabilité de l’analyse automatique des tracés chez l’enfant.
Méthodes |
Étude prospective portant sur 20 enfants (14 garçons et 6 filles, âge moyen 5,7±2,8ans) ayant bénéficié d’une PV entre janvier et mars 2016 pour exploration de troubles respiratoires obstructifs du sommeil. Les enregistrements ont tous été réalisés dans un service d’hospitalisation ORL. Les informations suivantes ont été recueillies : données cliniques, indication de la PV, acceptation de l’appareillage par l’enfant, désadaptation de capteurs durant l’enregistrement, qualité du signal. Un signal de qualité<50 % était considéré comme non interprétable. Tous les tracés ont été interprétés manuellement par un même ORL formé à la lecture de la PV chez l’enfant. Les résultats de cette lecture de référence ont été comparés à la détection automatique des évènements respiratoires.
Résultats |
L’indication de PV était un interrogatoire non contributif dans 55 % des cas, une discordance entre interrogatoire et examen physique dans 30 % des cas, et un contrôle post opératoire dans 15 % des cas. L’appareillage était bien accepté dans 100 % des cas. On constatait une désadaptation du capteur nasal sur une partie de la nuit dans 20 % des cas, et du capteur digital dans 20 % des cas. L’examen était interprétable dans 80 % des cas, avec une qualité moyenne de signal de 88,1 %. On retrouvait une mauvaise corrélation entre la lecture manuelle et automatique : 100 % des patients présentaient un SAOS d’après la lecture automatique, contre 15 % d’après la lecture manuelle.
Conclusion |
La PV est réalisable en pratique courante, avec une bonne acceptation de l’enfant et une qualité de signal satisfaisante. La détection automatique des évènements respiratoires chez l’enfant n’est pas fiable.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 14 - N° 1
P. 21-22 - mars 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.
Déjà abonné à cette revue ?